Bonjour à tous

Plus qu’une nouvelle, à la recherche de Kadath est le plus long texte de Lovecraft à cette date, soit en 1927. Achevée au mois de janvier, elle ne sera éditée qu’en 1943, soit 6 ans après sa mort. Un fait qui ne sera pas unique dans l’histoire de cet auteur.

1927, alors qu’il vient de se réinstaller à Providence, sera une année prolifique pour Lovecraft. Sur ces 6 nouvelles, 3 resteront parmi les meilleures.

Mais recentrons-nous sur « À la recherche de Kadath », qui apporte un nouvel éclairage sur le style de l’auteur. Si on met de côté la très médiocre traduction de la version que j’ai relue, nous avons à faire ici à une véritable histoire de Fantasy. Certes, Lovecraft place son monde imaginaire dans le monde des rêves, mais nous suivons là la quête de Randolph Carter, une quête qui peut se classer sans conteste en l’héroïque fantasy.

Randolph Carte avait perdu l’accès au monde des rêves depuis un long moment (référence à la clef d’argent chronique n°58). S’il la retrouve au début de la nouvelle, il se voit interdire l’accès à la mythique Kadath, interdite par les Dieux. Il va alors entreprendre une longue quête qui va le faire traverser les différents territoires du monde onirique : la cité d’Ulthar, le plateau de Leng, la vallée de l’Ubb, ou encore les montagnes de la folie. Il va croiser les chats d’Ulthar (déjà rencontrés dans la nouvelle du même nom, chronique 19), les Zoogs, les Gugs, les Mi-Go, les maigres bêtes de la nuit, ou encore les Shantaks. Il va retrouver Pickman, devenu vampire. C’est aussi la nouvelle qui explore le plus le panthéon des divinités lovecraftiennes : Azathoth, Nyarlatotep ou Nodens, et j’en passe.

Bref, une nouvelle à lire impérativement pour celui qui souhaite alimenter ses connaissances dans le mythe, via, peut-être, une autre traduction…