Bonjour à tous

Je fais une petite incartade lors de ma remontée chronologique des textes de Lovecraft pour profiter de la version illustrée par François Baranger aux éditions Bragelone, cadeau de ma chérie incluant une dédicace de l’illustrateur (Lovecraft ne dédicaçant plus rien depuis un bon moment…) obtenue lors des Imaginales d’Épinal 2023.

Bien sûr, c’est sans doute l’une des nouvelles les plus connues du maître, que j’ai lu et relu de nombreuses fois, mais cette version est une merveille. Les dessins de Baranger apportent une dimension nouvelle à ce texte culte.

Un mot sur le pitch quand même. Le narrateur de « L’appel de Cthulhu » découvre les recherches de son grand-oncle après son décès. Il relate d’étranges similitudes entre les rêves décrits dans certains témoignages, et l’incident d’un navire au large de la Nouvelle-Zélande. De fil en aiguille, il va s’intéresser à ces travaux en effectuant des recherches complémentaires qui vont l’entraîner dans des conclusions défiant l’entendement, bien sûr.

« Ph'nglui mglw'nqfh Cthulhu R’lyeh wgah'nagl fhtagn : Du fond de son tombeau à R’lyeh, Cthulhu rêve et attend »

Une nouvelle qui assoit de façon plus pérenne, ce qui va tranquillement devenir le mythe de Cthulhu.

À la fin de l’ouvrage, l’éditeur nous rappelle que l’on ressent les penchants racistes de l’auteur dans ce récit, tout en admettant que sa peur et son dégoût de l’étranger soient des briques non négligeables de la tension horrifique de ses écrits.

Pour information, François Baranger a également illustré « L’abomination de Dunwich » et « Les montagnes hallucinées » qui feront l’objet de chroniques à venir. J’espère qu’il se lancera sur d’autres travaux de ce genre.